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mercredi 30 juin 2010

Animation, naissance d'un genre à part entière


Au delà du sujet et de leur humour, les films Shrek apparaissent également comme une formidable réunion de voix, connues ou beaucoup moins. Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz, Antonio Banderas et John Cleese dans sa version originale, Alain Chabat, Med Hondo, Barbara Tissier, Boris Rehlinger et Michel Prudhomme en français. L'occasion de s'intéresser à cet incroyable métier, véritable gagne-pain pour certains et simple récréation artistique pour d'autres.

Animation, naissance d'un genre à part entière

A l'origine de ce « procédé technique », on peut citer divers appareils, tels que la lanterne magique ou bien encore le phénakistiscope... Puis, l'animation finit par trouver sa place, et ce, au milieu d'un cinéma plus « classique » (même si exceptionnel lors de sa création). Vint ensuite la mode du parlant, laissant le muet définitivement à l'écart.


Le premier dessin animé de l'Histoire du Septième Art à concilier musique, son et dialogues, le tout parfaitement synchronisé, date de 1928 et appartient à la série Aesop's Fables. Il s'intitule Dinner Time. Un mois plus tard, c'est au tour de Steamboat Willie, avec Mickey Mouse, d'obtenir cette même faveur. Détail amusant, c'est Walt Disney en personne qui double la voix originale de la petite souris, y compris de sa compagne Minnie (à noter que le réalisateur de L'Âge de glace, Chris Wedge, en fera tout autant avec l'incontournable Scratch). On est donc dans l'artisanal pur et dur, où chaque créateur va jusqu'au bout de son « produit », sans jamais le lâcher.


Puis, du court au long métrage, les idées évoluent et les projets gagnent en ampleur. Désormais, on recrute au sein de multiples domaines. Le cinéma, bien évidemment, mais aussi l'opéra, le music-hall et même le théâtre. Il nous est impossible de citer l'ensemble de ces artistes ici, d'autant que chacun mériterait que l'on s'y attarde concrètement. Les noms ont beau ne pas avoir la même valeur qu'autrefois, ils n'en demeurent pas moins prestigieux, quelle que soit la catégorie. En guise d'exemple, évoquons Blanche-Neige et les Septs Nains, réunissant, en VO, Lucille La Verne (la Reine), Adriana Caselotti (Blanche-Neige) ou Pinto Colvig (à la fois dans la peau de Grincheux et de Dormeur). Ce dernier fut par ailleurs la voix officielle de Dingo dans sa version originale jusque dans les années 60. Entre acteur confirmé, jeune novice et spécialiste du doublage, le mélange se révèle finalement très éclectique. Une ouverture qui ne cessera de s'élargir avec le Temps.


Mais le cas Blanche-Neige est d'autant plus intéressant qu'il a droit à trois doublages distincts, notamment en France, d'abord en 1938 (date de sortie), puis 1962, enfin 2001, et ce, suite à diverses restaurations (à moins qu'ils ne s'agissent également d'ayant-droits). D'autres longs métrages subiront cette même torture (Pinocchio, Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles, etc...), au grand dam de nombreux fans.

Ainsi, au fur et à mesure de son expansion (et d'une réalité économique), le film animé crée donc un nouveau corps de métier, celui de doubleur.

mardi 29 juin 2010

ALAIN CHABAT, l'interview (Shrek 4)


Propos recueillis par Gilles BOTINEAU

EXCESSIF.COM (ex dvdrama)


C'est la quatrième fois que vous interprêtez le personnage de Shrek pour le cinéma. Vous ne vous lassez donc pas ?

Non ! (Il sourit)

Qu'est-ce qui vous séduit chez lui ?

Son évolution... Et surtout, je le prendrai très mal s'il avait une autre voix d'un seul coup. Je me sentirai blessé, vraiment... (Il se sent presque mal à l'aise, puis, se ressaisit). Mais sinon, oui, son évolution. Il est de plus en plus humain. Il se construit de film en film, et on le voit combattre tout ses démons. C'est très intéressant à suivre, et donc, à interprêter.





"J'ai la même couleur de peau que Shrek, tout dépend du moment de la journée..."



C'est un personnage avec lequel vous avez des affinités ? Vous ressemble-t'il quelque part ?

Bah, déjà, on a la même couleur de peau, ça me paraît évident ! Après, tout dépend du moment de la journée. (Il rigole). Au delà, je pense que... (Il s'apprête à dire « non » puis réfléchit quelques instants) Oui ! En fait, oui. Bizarrement, je le comprend, j'ai une véritable empathie avec lui.

Comment aborde-t'on l'interprêtation d'un tel personnage ? Votre jeu est assez différent de celui réalisé par Mike Myers. Qu'avez-vous cherché à apporter, depuis le début jusqu'à aujourd'hui ?

Franchement, je l'ai fait totalement inconsciemment. Lors du premier, j'ai proposé cette voix-là, sans vraiment réfléchir, je ne sais pas pourquoi. C'est une voix que DreamWorks a accepté en tout cas. Du coup, je suis resté sur celle-ci. Bien sûr, au fil des épisodes, il y a eu quelques modifications, car à l'origine, je n'avais vu que dix minutes du film, donc forcément après, mon regard a évolué sur le personnage. J'ai découvert de nouvelles choses sur lui et j'ai tenté de l'interpréter tel que moi je le voyais. C'est effectivement assez différent de la prestation de Mike Myers, qui lui donne un accent... presque écossais, je trouve. Ce qu'il faut, c'est avant tout retrouver la sincérité ainsi que les différentes strates que Mike Myers met dans sa voix. Pour moi, c'est un acteur incroyable, et j'essaye de me mettre à son niveau... Il faut aussi savoir que l'on a des indications de jeu sur chaque réplique, et c'est très important. Par exemple, « Ici, Shrek est ennervé, mais pas seulement, il y a aussi un peu de tristesse en lui... Quant à sa colère, il l'adresse plus à lui-même qu'à l'Âne... ». Voilà, ce genre de choses. Et effectivement, tu l'entends dans le travail de Mike Myers. Donc, tout cela, il faut aussi le prendre en compte, en affinant l'ensemble avec sa propre personnalité. C'est passionnant comme exercice.




Si l'on ne vous avait pas proposer le personnage de Shrek, quel est celui que vous auriez rêvé de faire ?

(Sans hésiter) Kung Fu Panda ! Je l'adore...

Et au sein de la saga Shrek ?

Ah ! Et bien... Le Chat Potté. Evidemment. Mais il doit être dur à jouer...

Pouvez-vous nous en faire une petite interprêtation ?

(Alain Chabat s'exécute avec grand plaisir, reprenant la célèbre réplique « Nourris-moi, si tu oses... », l'accent en prime. Il se reprend soudainement). Non, finalement, je crois que j'aurai raté le casting... (Il sourit).





"J'ai rencontré Mike Myers..."




Pour en revenir à Mike Myers, ce n'est pas la première fois qu'un film vous lie. Du temps des Nuls, vous aviez géré avec vos complices la version française de Wayne's World. Est-ce qu'un jour on peut espérer une vraie rencontre Alain Chabat-Mike Myers sur grand écran ?

Il y a quelques années, j'avais vendu les droits de Didier à Miramax. Et j'avais rencontré Mike Myers, justement, pour lui proposer le rôle-titre. Et puis finalement, cela ne s'est pas fait. Mais c'était une super rencontre. Une vraie, pour le coup. Malheureusement, on en est restait là.

Pourtant, on vous a vu en 2009 dans La Nuit au musée 2, sous les traits de Napoléon. Votre carrière américaine n'est-elle donc pas lancée ?

Non, c'était juste une expérience. Je n'ai aucun but à ce niveau-là. J'aime passionément Ben Stiller et tout ce qu'il fait, donc j'étais très content de me retrouver au milieu de cette aventure. Je suis simplement allé faire le casting, et tout s'est très bien passé puisqu'ils m'ont pris. Cela suffit à mon bonheur. Pour le moment.




Shrek n'est pas votre seule expérience en terme de doublage. Vous avez aussi interprêté un dragon à deux têtes dans Excalibur, l'épée magique (en 1998, ndlr). Est-ce un exercice qui vous séduit véritablement ?

J'adore l'animation en général. Peu importe le style, la nationalité... Mais actuellement, je n'ai pas de nouveaux projets. Et puis je préfère laisser passer un peu de temps, à cause de mon ami Shrek, car sinon, j'aurai l'impression de le tromper, je pense... Alors peut-être que si l'on me propose quelque chose d'aussi bien, ou de totalement différents, j'accepterai, très certainement même.





"La fin de Shrek. Un petit pincement au coeur..."



Luc Besson développe actuellement de nombreux projets animés en France (Arthur et les Minimoys, Un monstre à Paris...). Cela ne vous tente-t'il pas vous aussi d'en produire un, notamment par le biais de votre boite, Chez Wam ?

Oui. Le problème, c'est qu'il s'agit d'un travail de malade mental. Il faut donc être sûr de son histoire, de ses personnages... et puis y aller ! Pour l'instant, je ne tiens pas à me lancer là-dedans. Ceci dit, j'avais un tout petit peu commencé avec la série Avez-vous déjà vu... ?. Des épisodes courts et totalement absurdes. Ce fut une légère incursion dans le monde de l'animation, même si on en a fait 150. Je m'étais déjà éclaté à faire ça. On verra, par la suite.

Shrek 4, il était une fin... Dernier épisode. Cela vous attriste-t'il ?

Oui, bien sûr, un petit pincement au coeur, mais il continuera d'exister, quoi qu'il arrive, à la télévision, en DVD, Blu-Ray... Et je suis ravi d'y avoir participé.

Depuis quelques jours, on parle à nouveau du Marsupilami. Le tournage commence d'ici la fin de l'année, sous votre direction. Avez-vous de nouvelles informations à nous fournir ?

C'est un peu prématuré. Je viens tout juste de trouver l'animal. Je n'en dirai donc pas plus...

Propos recueillis par Gilles BOTINEAU

lundi 28 juin 2010

LES BRONZES FONT DU FRIC


Le chanteur Jean-Denis Perez, qui a prêté sa voix au générique du film "Les Bronzés font du ski", a réclamé lundi devant la cour d'appel de Versailles près de 800.000 euros de dommages et intérêts et de royalties.


La cour a mis son arrêt en délibéré au 29 septembre.


"Le 45 tours s'est vendu à 1,5 million d'exemplaires, le film, où la chanson +Just because of you+ revient 22 fois comme thème principal, a été vu par 1,5 million de spectateurs et 25 millions de téléspectateurs", a déclaré à l'AFP Jean-Denis Perez, qui demande notamment 500.000 euros de royalties et 150.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.


"Je chante du premier au dernier mot du texte de la chanson donc je ne suis pas un choriste", a-t-il ajouté.


Depuis 2003, M. Perez a engagé une bataille judiciaire pour être reconnu comme le chanteur soliste de la chanson "Just because of you", enregistrée en 1979 et composée par Pierre Bachelet pour le film à succès de Patrice Leconte.
Le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) avait condamné en 2006 la société éditrice Trinacra Music à verser 65.000 euros à l'artiste. Trinacra avait alors interjeté appel.


En janvier 2009, la cour d'appel de Versailles a ordonné une expertise judiciaire qui a conclu que le texte du générique était "chanté par une voix de la tessiture de M. Perez" accompagné d'un choeur formé de trois voix féminines.


De son côté, le dirigeant de Trinacra Music, Yves Rousset-Rouard, qui était aussi le producteur des "Bronzés font du ski", a dénoncé une "confusion" entre les sociétés Trinacra Music et Trinacra Films. "Trinacra Music n'a jamais touché les recettes du film, ce sont deux choses bien distinctes", a-t-il dit à l'AFP.


"Trinacra Music a touché 70.000 euros sur trente ans pour cette chanson", a précisé M. Rousset-Rouard, en ajoutant que M. Perez avait touché en 1979 un cachet de "2.000 francs soit l'équivalent aujourd'hui de 850 euros pour une séance de trois heures d'enregistrement".

PREDICITIONS


Pour fêter l'anniversaire d'une école, une cérémonie est organisée au cours de laquelle une capsule temporelle contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est déterrée et ouverte. Chaque enfant emporte chez lui un message, mais celui du petit Caleb est illisible, car il s'agit d'une suite incohérente de chiffres.D'abord amusé, son père, statisticien, essaye de trouver une signification. Horrifié, il découvre peu à peu que chaque séquence de chiffres correspond à la date exacte d'une catastrophe récente. Lorsqu'il comprend que les 3 dernières séquences prophétisent des cataclysmes à venir, une course contre la montre commence.


Le film est tres bon les 3/4 du temps, nicolas CAges trouve un de ses meilleurs roles depuis pas mal d'années (faut dire que vu les navets qu'il a tournés depuis quelques temps, c'était plutôt facile de faire mieux (ghost rider . banckock dangerous)... bref, le film d'ALEX proyas est magnifique, les effets spéciaux sont bluffants mais l'histoire avec les extra terrestre, ça plombe l'ensemble, ça joue la facilité, j'ai trouvé sur le moment que les scénaristes ne s'était pas foulés, alors qu'ils avaient une histoire d'enfer (le début)... bref, un peu déçu par la fin... dommage, un film qui mérite une seconde chance peut être ?


mercredi 23 juin 2010

STALLONE vs SCHWARZENNEGER


Le casting est la phase la plus délicate pour un réalisateur. La plupart du temps, il se fait une liste avec ses préférences et choisit au dernier moment l'acteur qui incarnera le rôle principal. Des fans ont eu l'idée de changer les visages des affiches des plus grands films d'Hollywood en remplaçant les têtes (d'affiche donc) par ceux « des favoris » de l'époque.



À l'origine les studios Paramount voulaient exploiter la rivalité entre Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone, les deux « gros bras » d'Hollywood pour jouer les rôles de Sean Archer et Castor Troy. Cependant, lorsque John Woo obtient le poste de réalisateur pour le film, il décida qu'opposer John Travolta à Nicolas Cage était une meilleure idée.


mardi 22 juin 2010

LA 3D c'est de la connerie (John Carpenter)

Le maître du suspense et de l’horreur, John Carpenter, n’y est pas allé tendrement à l’égard de la vague 3D relief qui en train d’envahir le marché de l’électronique grand public depuis la sortie et le succès d’Avatar de James Cameron.

Dans une interview pour IGN, le réalisateur d’Halloween et de The Thing a fait part de son point vue quant à la 3D, au cœur de l’actualité High-Tech et Cinéma depuis plusieurs mois :

« J’étais présent lors de la première vague 3D relief au cours des années 50. Je pense que c’est de la connerie. C’est juste un procédé pour vous faire dépenser davantage votre argent ».

Voilà qui a le mérite d’être clair.


lundi 21 juin 2010

STAR WARS AVEC KURT RUSSEL ?

Le casting est la phase la plus délicate pour un réalisateur. La plupart du temps, il se fait une liste avec ses préférences et choisit au dernier moment l'acteur qui incarnera le rôle principal. Des fans ont eu l'idée de changer les visages des affiches des plus grands films d'Hollywood en remplaçant les têtes (d'affiche donc) par ceux « des favoris » de l'époque. Voici en détail les 16 affiches qui auraient pu voir le jour si le casting original avait été respecté.
George Lucas l'avoue lui même : il a passé plus de 6 mois à chercher les acteurs qui pourraient incarner son univers. En tout, plus de 200 castings. Ainsi, on retrouve bien sûr ceux qui ont été pris au final, mais aussi les prétendants « originaux » : Ainsi, C'est Andrew Stevens qui devait jouer le rôle de Luke Skywalker avant que Mark Hamill s'impose. Idem pour Kurt Russell qui devait incarner les traits de Han Solo.
Harrison Ford décrocha le rôle et mena même plusieurs castings avec George Lucas. Pour le rôle de la princesse Leïa , Cindy Williams avait de fortes chances de figurer au casting ayant déjà travaillé avec le réalisateur dans son premier film American Graffiti. C'est pourtant Carrie Fisher qui s'imposa sur la fin.

FRED ROMANO la dernière compagne de COLUCHE


Il y a déjà 24 ans disparaissait le plus irremplaçable de nos humoristes, les télés nous ressort ses sketchs les plus cultes, mais vus et revus. Les journaux interrogent toujours les mêmes amis qui nous racontent toujours les mêmes histoires... Pourtant il existe une personne à qui aucun média ne demande son avis, et pourtant elle fut l’un des derniers grands amours de Coluche. Elle a vécu une folle et douloureuse liaison avec lui faite de déchirements et de retrouvailles dans un univers où la drogue était omniprésente.

Fred Romano, dite la grande Fred, raconte cette période tumultueuse de sa vie dans un roman (Edition Pauvert), sorti il depuis déjà quelques temps. Comme nos confrères de la télévision sont trop frileux pour la recevoir sur leur plateau de peur de certaines révélations, c’est dans nos pages qu’elle se confie :

La première constatation à la lecture de ton livre, c’est que Coluche et toi étiez constamment défoncés à la cocaïne et aux pétards, c’était pour détrôner Philippe Léotard ?

Non, ce n’était pas constamment, on ne passait pas nos journées à ça, c’était une constante dans notre vie plus précisément, il faut dire qu’il y en avait à tous les coins de rue et quand il n’y en avait plus il y en avait encore ! C’est des gens qui se chargeaient d’en apporter, mais on n’en prenait pas à chaque seconde de notre vie. La drogue est très présente dans ce livre mais je ne parle pas que de ça....

Exact, tu parles aussi de cinéma et on apprend que tu as refusé de tenir le rôle de la punkette de "Tchao Pantin", n’importe quelle actrice aurait accepté, tu ne le regrettes pas aujourd’hui ?

Absolument pas, j’en suis même très fière, c’est Coluche qui m’avait proposé ce rôle, c’était pas une proposition officielle, mon refus avait été motivé par la très mauvaise adaptation qui avait été faite de cet excellent livre, ils avaient introduit un côté œdipien dans ce personnage qui m’avait énervé.

C’était d’ailleurs la raison invoquée à Coluche : "...Tu n’as qu’a proposer ce rôle à une greluche au regard de veau pour jouer cette victime œdipienne." C’est pas flatteur pour Agnès Soral ?

Je ne pensais pas du tout à Agnès Soral en disant cela, ça décrit surtout un moment de crise où j’étais énervée, j’ai d’ailleurs fait un portrait assez flatteur d’Agnès Soral dans mon bouquin qui prouve tout le respect que j’aie pour elle, j’estime même qu’elle s’en est bien tirée de ce rôle qui n’était pas un cadeau. Mais je pense que ce rôle n’a pas été très bon pour le reste de sa carrière, ça l’a trop catalogué.

Tu as gardé des amis parmi toutes les stars qui défilaient chez Coluche à cette époque ?

Je n’ai gardé aucun contact de cette période, tout le monde était mon ami quand j’étais avec Michel et dès notre séparation il n’y avait plus personne !!

Tu as quand même fait des rencontres intéressantes telles que celle de l’excellent Reiser ?

Reiser était quelqu’un d’extraordinaire, humainement parlant sans tenir compte de son talent qui était immense, il était extrêmement émouvant et d’un courage incroyable, à cette époque il se battait contre sa maladie et sa m’arrachait le cœur de le voir partir de cette façon en petits morceaux, il avait un regard d’enfant émerveillé que je n’oublierai jamais.

J’imagine qu’il y avait de nombreux pique-assiettes et de faux culs rue Gazan ?

Il y a eu énormément de gens infréquentables du show-biz qui sont passé chez Coluche, mais je ne suis pas là pour donner des noms, ensuite il est mort et de nombreuses stars se sont déclarés êtres ses grands amis alors qu’ils ne l’ont fréquenté qu’une heure ou un mois.

Sa maison a même été incrustée par les renseignements généraux, qui s’intéressaient de près à la cocaïne qui circulait dans ces fameuses soirées, ça devait être stressant ?

C’est une pratique très courante de l’état français de surveiller les artistes, ce sont des gens dangereux ! Tu imagines bien que par la suite il était sur ses gardes...

Coluche a été invité à bouffer avec Mitterrand, devant lequel tu as allumé un joint, il a tiré dessus ?

(rire) Non ! Il a eu moins de courage que Clinton qui fumait des joins sans avaler la fumée ! (alors que ça secrétaire oui ! ndlr) Si j’ai roulé ce joint c’est parce que j’avais la nette impression que Mitterrand se foutait royalement de la gueule de Michel, et je l’ai provoqué car je ne supporte pas qu’on se foute de la gueule de mon mec. Michel m’en a voulu par la suite, il pensait que j’avais foutu en l’air ce rendez-vous important pour lui qui devait consister à mettre en place ce qui est devenu aujourd’hui Les Restos Du Coeur...

Pour en revenir au cinéma, le tournage de "Deux heures moins le quart avant J.C" t’a laissé un mauvais souvenir à en croire ton bouquin ?

C’est un souvenir à mourir de rire tellement c’était pathétique ! C’était un film comique sur le cinéma français, c’était une parabole fantastique ! Cette ambition pharaonique en Tunisie avec des Français, ça avait un côté franchement comique... J’avais énormément d’admiration pour Jean Yann, c’était un provocateur formidable, mais cette période de sa vie n’est vraiment pas la meilleure, heureusement il s’est ensuite remis à niveau.

Le tournage de "Tchao Pantin" était également difficile, il se déroulait Porte De La Chapelle, un quartier très chaud de Paris ?

Ce quartier c’était une véritable poudrière, dans tous les sens du terme ! (rire) C’était très dangereux, des bagarres de rues continuelles, c’était explosif !

Tu cites de nombreuses personnes en donnant leur prénom et l’initial de leur nom de famille, mais on devine immédiatement de qui il s’agit, comme pour cette Carole B, belle et célèbre actrice française ayant vécu avec un Obélix et chez qui tu as pris de l’opium, pourquoi ne pas citer directement la personne ? C’est le bouquet !!

C’est mon avocat qui m’a conseillé de faire ça. Pour l’instant personne ne m’a contacté, aucun homme en robe n’ai venu à ma rencontre lors de mon séjour à Paris, à part quelques travestis !

Il n’y a aucun doute sur l’identité de ce Claude B réalisateur de "Tchao Pantin" qui offre de la coke à tous le monde pour fêter la fin du tournage de son film, c’est bien Claude Berry ? Tu n’as pas peur qu’il te fasse un procès ?

Et alors ? Comme si tu ne savais pas, sincèrement il n’est pas en mesure de se retourner contre moi, je l’attends... Il avait acheté cinquante grammes de coke pour moins d’une brique, une bonne affaire, qu’il réservait pour le banquet de fin de tournage, et c’était la queue dans l’escalier le soir de la distribution...

Malgré toutes ces sulfureuses révélations aucune émission de télé ne t’a contacté pour en parler, même les grandes gueules genre Ardisson ou Fogiel ?

Aucune, à part PPDA bizarrement, je suis pour ainsi dire interdite d’antenne, censurée par des personnalités internes aux médias. Ils ont peur de remuer le passé de Coluche et d’avoir à mettre à jour des sujets délicats qui en dérangent plus d’un...

Il y a une seule personne dans ton livre dont je n’ai pas réussi à trouver l’identité "Pierre, un intellectuel enfant chéri des salles de rédaction" qui venait uniquement chez Coluche pour prendre de la coke, et à qui un jour Coluche a réussi à lui faire sniffer de la farine ! Qui est cet homme ?

Ca je ne vais pas te le dire ! (éclat de rire) Cette réponse intrigue tous le monde ! Seulement deux personnes ont su de qui il s’agissait, mais je ne peux vraiment pas te dire son nom.....

Dommage... Ta relation avec Coluche était quand même malsaine, il te trompait ouvertement avec Choupette, ta meilleure amie, et toi tu acceptais ça ?

C’était ma meilleure amie et mon mec, elle avait aussi été mon amante, ce que je trouvais dégueulasse c’est qu’elle ne veuille pas qu’on fasse un truc à trois, ça aurait été sympa, convivial...(rire) Je suis jalouse mais contre la propriété des corps, j’acceptais donc. Après notre séparation j’ai continué à revoir Coluche mais c’était fini...

Tu t’es fait avorter d’un enfant que tu attendais de Coluche, tu le regrette aujourd’hui ?

Bien sûr... Mais aujourd’hui je n’ai toujours pas d’enfant, ça m’est pratiquement impossible, j’étais incapable à cette époque d’expliquer mon geste à Michel, c’était trop compliqué, je n’ai jamais parlé à personne de ce traumatisme que j’ai subi dans mon adolescence avant ce livre.

Penses-tu que le jour de son accident de moto Coluche était défoncé, ce qui aurait provoqué ce drame ?

Je n’ai jamais su trop quoi penser de cet accident, ce qui est certain c’est qu’il était en pleine préparation d’un spectacle explosif, les bandes étaient enregistrées et elles ont disparu comme par miracle après l’accident, j’aurais aimé savoir ce que contenaient ces bandes...

source : www.lemague.net

samedi 19 juin 2010

COLUCHE 19 JUIN 1986


UN JOUR, UNE DATE


Le 19 juin 1986, sur le trajet à moto qui le ramène de Cannes à Opio, Coluche est accompagné de deux amis. Contrairement aux déclarations officielles du chauffeur du poids-lourd à l'origine de l'accident, il ne porte pas de casque durant ce trajet et roule à vitesse modérée (selon l'expertise, à environ 60 km/h au lieu des 90 km/h autorisés).



Il percute le camion alors que celui-ci effectue une manœuvre (virage sec à gauche) sur une route de Grasse (fin de ligne droite au croisement route de Cannes et chemin du Piol à Opio).



Les circonstances entourant cet accident entraîneront plusieurs rumeurs et même la thèse d'un assassinat. Un ouvrage publié en 2006 permettra d'aborder les conditions dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête policière ont été menées en 1986 : Coluche, l'accident de Jean Depusse et Antoine Casubolo.

Michel Colucci est inhumé le mardi 24 juin 1986 à 10h30, au cimetière de Montrouge, dans le 14e arrondissement parisien, près de la porte d'Orléans. De nombreuses personnalités du milieu du Show Business seront présentes à son enterrement parmi lesquelles Yves Montand, Gérard Jugnot, Dominique Lavanant, Mathilda May, Claude Berri, Miou-Miou, Thierry Lhermitte, Michel Serrault, Josiane Balasko, Michel Blanc, Martin Lamotte, Gérard Lanvin, Anémone, Richard Anconina, Michel Boujenah, Jean-Paul Belmondo, Jean Yanne, Valérie Mairesse, Gérard Depardieu. La cérémonie funéraire est célébrée par l'Abbé Pierre

Tour à tour dénigré, craint et admiré, Coluche est devenu le provocateur majeur des années 1980, osant combiner grossièreté et idées fortes. Chacune de ses apparitions télévisées et radiophoniques a été un succès populaire. À la télévision comme à la radio, il a lutté contre toutes les censures, la langue de bois, et pour l'ouverture des esprits et la démystification du racisme, de la politique, des médias, de la publicité ou encore du journalisme à la française.

Sa créativité, sa maîtrise des médias et la pertinence des thèmes qu'il a traités autant que son investissement personnel dans une cause humanitaire survivent à Coluche. Il reste encore aujourd'hui un personnage majeur dans l'imaginaire populaire français.


Le 5 novembre 2002, une intersection à la limite des 13e et 14e arrondissements de Paris est nommée place Coluche, en son hommage.

vendredi 18 juin 2010

LA COUPE EST PLEINE

L'équipé de France n'est plus ce qu'elle était, elle a vécu les pires moments de l'histoire du foot (France Allemagne 1982), les plus beaux matchs (France Bresil 86 et France Bresil 98), les plus belles victoires (euro 84 /coupe du monde 98 / euro 2000) elle a souvent déconné (finale coupe du monde 2006, qualification pour la coupe du monde 90 et 94),

Aujoud'hui, c'est plus de la déconne, c'est du foutage de gueule
, pas besoin de refaire le film, ni de pleurer, les mexicains ont très bien joué, inutile d'aller chercher une excuse, c'est le destin, non non et non, l'équipe de France n'avait pas l'envie, elle a mal joué et l'entraineur n'y croyait plus depuis longtemps, bref, il faut savoir tourner la page, le jeu était perdu d'avance.
et ce qui est le plus important, c'est que ce n'est qu'un jeu.

Je garderai en mémoire la finale 1998, mais surtout l'euro 84 qui était un peu la revanche du mundial 82 ou la France aurait pu gagner une place en finale, mais on ne refait pas l'histoire.

jeudi 17 juin 2010

FRANCE MEXIQUE ; GROSSE DECEPTION


la France vient de perdre contre le MEXIQUE

2-0

Elle est sûrement éliminée de la coupe du Monde.
Juste après le match, une page de pub, et là je vois






l'équipe de France à la Coupe du Monde c'était plutôt rapide non ?
en Anglais on dit "QUICK" ... humour !=)
No comment !

mardi 15 juin 2010

FILMS HD : L' ARNAQUE ?


Les films en HD promettent monts et merveille : un son et une image en haute définition, des couleurs plus riches, une interactivité accrue, des bonus en-veux-tu-en-voilà. Bien sûr ils sont plus chers, mais c’est l’avenir et on ne peut pas être déçu en l’achetant, pas vrai ? C’est du moins ce que l’on veut nous faire croire. Et pourtant, les arguments des éditeurs sont loin de faire mouche à l’heure actuelle.

Il suffit de se promener un samedi dans un magasin qui distribue les films dans leurs petits boîtiers bleus pour se rendre compte de l’ampleur du désastre. Dans le rayon, le ton est donné. Les disques sont tous sur la tranche, histoire d’occuper le moins de place possible. Ils ne sont pas du tout mis en valeur. De rares acheteurs se tassent tant bien que mal autour du petit rayonnage, sortant une à une les précieuses galettes pour en savoir plus sur le contenu. On a encore aujourd’hui l’impression que les magasins mettent les Blu-ray en rayon parce qu’on les y oblige, mais n’ont aucunement l’intention de les vendre, priant sans doute secrètement que cette folie s’arrête, et que l’on retourne au bon vieux DVD bien rodé, qu’on peut écouler par wagons entiers dès que Disney se fend d’une promo.

Car le problème est bien là. Aujourd’hui, le DVD est un support qui se vend tout seul, parfois même en tête de gondole à cinq euros pièces s’il y a une photo un peu délavée de Chuck Norris ou Steven Seagal sur la jaquette… Il n’y a rien à expliquer, aucun discours à forger. Le client connaît, il achète. Pour le Blu-ray, il faut au contraire faire l’effort d’expliquer ce que c’est et pourquoi c’est intéressant, un effort que les magasins n’ont pas du tout l’intention de produire pour l’instant.

Et faute d’information, le Blu-ray crée aux enseignes plus de problèmes qu’autre chose. Les clients se trompent, nourrissent leurs lecteurs DVD avec des Blu-ray… et ramène le disque au SAV parce que ça ne marche pas. Résultat des courses, au lieu de trouver sur les jaquettes de DVD des stickers « attention ce disque n’est pas haute définition », on trouve sur les Blu-ray « attention, ceci n’est pas un DVD ». Ne manque plus que la mention : « ne l’achetez pas » et le fiasco sera complet.

Un défaut d’information flagrant

Faute d’informations, le client final se fait des films… au sens figuré du terme. En traînant dans les rayons, on peut entendre encore aujourd’hui un florilège d’inepties allant du « je vais pas payer plus cher pour une boite bleue » à l’inévitable théorie du complot « c’est un truc inventé pour nous forcer à tout racheter ». Mais peut-on leur donner entièrement tord ? Avec la HD, l’industrie de l’audiovisuel est en train de ré-éditer le fiasco de la convergence numérique d’il y a trois ans. Soyons clair, aujourd’hui, le Blu-ray n’est toujours pas un support grand public. Bon nombre de gens pensent que le simple fait d’avoir une TV Full-HD suffit pour que tout y soit affiché en haute définition. D’ailleurs, le discours des marques va dans ce sens. Difficile après de vendre des films en HD au grand-public.

Un certain foutage de gueule

Et à ces multiples problèmes s’ajoute une politique de qualité plus que douteuse de la part de certains éditeurs. Beaucoup ne se servent pas du tout des fonctions proposées par le support. Les menus accessibles sans couper le film ? Bien peu y ont recours. Les bonus supplémentaires ? Qui joue le jeu ? Certains sont encore et toujours ceux du DVD, en définition standard. Pire encore, dans certains cas, la qualité d’image n’est même pas au rendez-vous ou alors l’écart avec un bon vieux DVD ne suffit pas à justifier un prix de vente aussi exclusif quand on sait qu’un Blu-ray se négocie encore 30 euros dans nos contrées. Alors finalement, la vraie question à laquelle nous pensons qu’il faut répondre n’est pas de savoir si la piste audio True HD du film en VO est un peu moins échantillonnée que la VF sur l’édition canadienne du Director's cut, mais simplement si, oui ou non, ça vaut le coup d’acheter le Blu-ray. Et dans certains cas, la réponse est loin d’être immédiate.

source :

http://www.erenumerique.fr/les_blu_ray_en_test_-art-2596-1.html


lundi 14 juin 2010

DEFINITION DE "COUP DE TÊTE"


Continuons sur le thème du football, coupe du monde oblige, ouvrons le dictionnaire à la page C .

C comme "coup de tête"


Le coup de tête (ou coup de boule en langage familier) est un coup porté à quelqu'un avec sa propre tête. Les zones touchées sont le plus souvent le visage, et notamment le nez ou le front..


- Film signé Jean Jacques Annaud de 1979 -

François Perrin est ailier dans l'équipe réserve de la ville de Trincamp, où tout est football. Lors d'un entraînement il bouscule, de façon légale, Berthier, le joueur vedette du club. Cet incident lui vaut l'exclusion d'abord de l'équipe, puis de l'usine, dont le patron est aussi le président du club.

Alors qu'il s'apprête à quitter la ville, il devient le pigeon idéal pour endosser un viol commis en réalité par Berthier. Victime d'un faux témoignage, François est mis en prison.

Au cours d'un déplacement pour un match important de la Coupe de France, le car des joueurs de l'équipe finit dans le fossé après un accident. Le Président du club fait le compte des blessés et il manque un bon joueur si l'équipe veut gagner le match. D'évidence, un homme ferait parfaitement l'affaire : François Perrin.


François est alors sorti de prison pour l'occasion et fait gagner son équipe en marquant le but de la victoire.

Il devient ainsi le héros local et, profitant de sa soudaine notoriété, François Perrin décide de se venger...



dimanche 13 juin 2010

le classement des séries préférées des Français


En lisant l'article ci dessous, j ai l'impression de ne pas être "à la page", sur les 10 séries, je n'en regarde pas une seule.



Voici le classement des séries préférées des Français

Le Parisien publie ce matin, le classement des séries les plus regardées par les Français.

A noter que les 7 premières places sont occupées par des séries diffusées par TF1.

Voici le classement:


1. The Mentalist

2. Esprits criminels

3. Dr House

4. Les Experts Manhattan

5. Les Experts Miami

6. Les Experts

7.Grey's Anatomy

8. Cold Case

9. New York Section Criminelle

10.NCIS




source : Le Parisien / Morandini.com

vendredi 11 juin 2010

LA MONDIALETTE

Pendant la Coupe du monde de Football, un petit club de Marseille, menace de disparition, organise un tournoi amateur, baptise la Mondialette. A travers l'aventure d'une equipe composee de "branquignols" caracteriels qui devront eviter les coups fourres en tout genre, hommage aux petits clubs qui, souvent talentueux, ne percent pas, faute de subventions.



Un film réalisé pendant la coupe du monde 1998, le genre de film qui fait penser aux "FOUS DU STADE" des CHARLOTS , pas un navet, un bon nanar (mauvais film sympathique) !


jeudi 10 juin 2010

PREDATORS


Dans une brève interview accordée à Collider, à l'occasion des Guys Choice Awards, Adrian BRODY (King Kong, le pianiste) a déclaré à propos de PREDATORS :


"C'est un putain de film ! C'est un film incroyable, intense, avec beaucoup d'action, qui va souffler les spectateurs".


On ne demande qu'a le croire. Réponse le 14 juillet en salles :=)

LES AFFICHES QUI SE RESSEMBLENT


Certaines affiches sont troublantes, les deux ci dessus avec Nicolas Cage montrent un homme debout avec une valise ... les deux films n'ont rien en commun si ce n'est l'acteur !

Par contre, Entre Starship Troopers et le choc des Titans, ça ne saute pas vraiment aux yeux, mais en regardant bien... et en faisant abstraction du titre le choc de Titans, on pourrait presque croire à une suite de Starship troopers, non ?

mardi 8 juin 2010

AUX ORIGINES DU FLIC A LA 403


Une série créée par Richard Levinson et William Link.

Un dossier conçu par Thierry Le Peut et Christophe Dordain.

http://www.lemagazinedesseries.com

Tout commence en mars 1960. Le magazine américain Alfred Hitchcock's Mystery publie une nouvelle de deux jeunes écrivains : Richard Link et William Levinson. Leur nouvelle paraît sous le titre Dear Corpus Delicti et raconte l'histoire d'un homme Charles Lowe, qui, ayant tué sa femme, fait croire à son entourage que cette dernière est toujours vivante lorsqu'il prend un avion pour faire un voyage. Comment? Avec l'aide de sa maîtresse pour tromper les passagers de l'avion. Dans cette nouvelle, on découvre un inspecteur Fisher qui est, en sorte, l'esquisse du futur Columbo.

Suite à ce succès littéraire, Link et Levinson essayent d'adapter leur histoire à la télévision. Cette dernière sera filmée et programmée le 31 juillet 1960 dans l'émission "The Chevy Mystery", émission sponsorisée par la célèbre marque Chevrolet. Pour la première fois, l'inspecteur porte le nom de Columbo mais l'interprétation de l'acteur Bert Freed n'a pas laissé une grande trace dans l'histoire du petit écran. Par la suite, le matériau de base est utilisé pour une pièce de théâtre qui sera jouée aux USA et au Canada au cours des années 61 et 62.

Au milieu des années 1960, Link et Levinson apprennent que les studios Universal cherchent à produire des séries pour la télévision. Ils présentent une version réécrite de leur fameuse histoire et titrée Prescription murder. Richard Irving accepte de tourner le film-pilote. La sélection est rude pour trouver l'acteur principal. Le choix finit par se porter sur un certain Peter Falk, comédien d'une quarantaine d'années qui a tourné une quinzaine de films et surtout participé à une autre série :"The Trial Of O'Brien", 22 épisodes produits par Alan Simmons et diffusés de 1965 à 1966 sur CBS. Dans ce show, Peter Falk y incarnait un ténor du barreau, à la vie extra-professionnelle un peu compliquée. Mais ce qui fait la véritable originalité du comédien est son appartenance à l'univers du grand John Cassavetes.

Le premier téléfilm est diffusé le 20 février 1968 sur la chaîne NBC et le succès est immédiat. C'est pourquoi Universal et NBC envisagent la production d'un show dont le personnage central serait Columbo. Perspective que n'avait pas envisagé les deux auteurs du script initial. L'accord est signé mais un second pilote doit être réalisé, règle incontournable en matière de production télévisuelle aux USA. Ainsi "Columbo" est-il un des rares programmes qui soit lancé par l'intermédiaire de deux pilotes successifs. Pourquoi un second pilote ? Il semble que certains dirigeants de NBC ne comprenaient pas pourquoi le premier pilote avait eu un tel succès d'audience alors que l'on connaissait le coupable dès le début et que le véritable héros n'apparaissait qu'au bout de vingt minutes, éléments qui deviendront les signes de fabrique de la série.

LE SECOND PILOTE ET LA DIFFUSION

Le 01 mars 1971, un second pilote est programmé, toujours réalisé par Richard Irving. Il est donc acquis que le format définitif de la série se situera entre 75 et 90 minutes plus les insertions de spots publicitaires. Le choix de ce format n'a rien de surprenant car l'ambition du network NBC est de commander sept épisodes pour la saison 71/72 et d'intégrer l'ensemble dans un nouveau programme intitulé "The Mystery Movies From NBC". Plutôt que d'acheter des films de cinéma, la chaîne avait décidé de commander aux studios Universal plusieurs séries de téléfilms à consonance policière. Ainsi, entre 1971 et 1978, NBC diffusa près de 150 épisodes de 75à 95 minutes. Beaucoup de ces programmes ont favorisé la naissance de nouveaux héros. On peut citer "Madigan" avec Richard Widmark, "Banacek" avec George Peppard, "Mc Coy" avec Tony Curtis, "Mc Millan & Wife" avec Rock Hudson, "Un Shérif à New York" avec Dennis Weaver ou encore "Hec Ramsey" avec Richard Boone. Autant de séries qui ont connu la faveur d'une programmation sur les chaînes françaises dans les années 1970 et 1980. Autre précision d'importance, ces programmes permettent aux studios Universal de tester de jeunes cinéastes. Parmi eux, un certain Steven Spielberg.

De 1969 à 1973, Steven Spielberg a mis en scène pour la télévision pas moins de onze épisodes de séries et téléfilms (chiffre remarquable au regard du jeune âge du réalisateur et des difficultés de la profession). Appliquant les règles en vigueur (tournage d'un 52 minutes en six jours, emploi du format 35 mm, comédiens polyvalents, équipes rodées au long-métrage), Spielberg dirige l'épisode "Murder By book" où le style cinématographique du cinéaste s'affirme déjà. On remarque donc que "Columbo" a bénéficié de la compétence de solides cinéastes ou de jeunes pousses promises à un brillant avenir.

Le 15 septembre 1971 est proposé le premier épisode, nombreux seront les téléspectateurs à suivre, avec passion, les enquêtes de l'inspecteur à la 403. En effet, chaque épisode respecte des règles strictes : Columbo est souvent considéré comme un simple obstacle par le meurtrier, puis se transforme en véritable sangsue qui ne lâchera sa proie qu'après l'aveu final. On peut également observer que, dans chaque épisode, on ne voit jamais la moindre trace de sang ni de coup porté. Aucune violence dans une série policière, voici qui dénote singulièrement. Quant au meurtrier, il est souvent originaire de la haute société, arrogant et méprisant envers le petit lieutenant qui ne paie pas de mine mais qui causera sa ruine. Une série à la gloire des petits face aux représentants de la bourgeoisie ? Voila une interprétation qui ne manque pas de sel au pays de l'Oncle Sam... La production se poursuivra jusqu'au 01 septembre 1978, quand, à la stupéfaction générale, Peter Falk, lassé du rythme imposé par les tournages, tombera l'imperméable et laissera la 403 au garage.

Il est à noter que les producteurs tenteront d'exploiter le filon avec une sorte de spin-off intitulé "Madame Columbo" et diffusé du 26 février au 6 septembre 1979, avec Kate Mulgrew dans le rôle principal. Le résultat est pitoyable malgré la présence à la production de James Mc Adams, le futur producteur du show "The Equalizer". Le filon fut exploité une dernière fois avec "Kate Loves Mystery", série diffusée du 28 octobre au 6 décembre 1979, toujours avec Kate Mulgrew. Heureusement, les chaînes françaises nous ont épargné la vision de ce second naufrage. Quant à Peter Falk, il finira par reprendre le rôle de 1988 jusque 2003 pour une nouvelle série de téléfilms n'ayant plus la saveur d'antan. En effet, ce qui faisait le charme de l'ancienne série, c'était la participation d'authentiques stars du petit ou du grand écran : Patrick Mc Goohan, Robert Conrad, etc... Bref, que des pointures !

Présenter Columbo à un téléphile est à peu près aussi intéressant que d’expliquer à un Américain ce qu’est un MacDo. On essaiera donc d’éviter de répéter l’histoire désormais très connue de la genèse du personnage pour s’intéresser plutôt à sa nature et à sa pérennité. A une époque où l’Amérique venait de traverser une période d’exubérance et d’aventures internationales et gadgétisées (Des agents très spéciaux, Les Mystères de l’Ouest, Les espions, Max la Menace et dans un autre registre Ma Sorcière bien-aimée, Batman, Les Monstres, La Famille Addams), le petit inspecteur créé par Richard Levinson et William Link ne payait pas de mine avec son look commun, son cigare allumé, son oeil de verre, sa voiture cahotante – et française – et ses origines italiennes. Le type même du personnage insignifiant dont on aurait sans doute hésité à faire un héros de série télé s’il n’avait pas d’abord rencontré un certain succès au théâtre.

Columbo n’a rien d’un héros, ni alors ni maintenant ; il se rapproche de ce que la classification moderne a appelé un « anti-héros » et encore : celui-ci est souvent un paumé, un « héros malgré lui » embarqué dans des situations qu’il n’a pas souhaitées et qui le dépassent souvent, or Columbo n’a rien de tout cela. Il n’est pas paumé, il est même plutôt bien dans ses chaussures, marié, propriétaire d’un chien apathique, manifestement motivé par son métier et peu enclin à s’inquiéter de ce que l’on peut penser de lui. Bref, c’est plutôt un type ordinaire, à la Maigret.

Tout le monde sait bien aussi que c’est ce qui fait sa force car les criminels qu’il côtoie se fient trop vite aux apparences et ont vite fait de le prendre pour un naze, ce qui lui permet, à lui, de reconstituer tranquillement la trame du crime tout en jouant la mouche du coche. Qu’on se le dise : une fois qu’il s’est accroché aux basques d’un criminel, rien ne saurait le faire lâcher prise, ni les menaces, ni l’intimidation, ni le recours à ses supérieurs. Chassez-le par la grande porte, il revient par la fenêtre ; jetez-le hors de votre propriété, il passe par dessous la haie et vient fouiner dans votre abri de jardin. Ce que cherche Columbo, ce sont des indices ; pas des preuves éclatantes qui permettent de coffrer un coupable sans se poser davantage de questions, non, des indices minuscules, des traces insignifiantes oubliées dans un coin, sous un tapis ou dans un cendrier, voire dans les entrailles d’un être humain. Un trombone, un bout de cigare, un fil, n’importe quoi pourvu qu’il puisse servir de base à une hypothèse plausible ou de pièce manquante dans le puzzle policier.

Vous me direz que c’est classique : Edgar Poe avait déjà trouvé la formule, Conan Doyle l’avait peaufinée, et même Sophocle résolvait l’enquête d’Oedipe Roi avec des indices « confondants ». Soit. Mais si le genre policier a tant de succès depuis des lustres, c’est bien parce que ses lecteurs aiment chercher la petite bête, et s’amuser avec l’enquêteur à la repérer dans la masse d’informations que recèle une page de livre ou une scène de crime. Ce sont d’ailleurs toujours les détails infimes qui font le « truc » irremplaçable des Experts, encore plus infimes qu’avant d’ailleurs grâce à la magie des effets spéciaux et du matériel de pointe dont disposent les « Sherlock Holmes » d’aujourd’hui. Mais enfin, on vous l’accorde sans problème : l’idée de Columbo, en effet, n’est pas originale et il en fallait plus pour assurer le succès d’une formule policière très classique. D’ailleurs, à propos d’indices, on vous les a tous mis sous le nez dans ces premières lignes : car l’originalité de Columbo c’est justement la conjonction de cette formule classique entre toutes et de son personnage aussi remarquable, physiquement, qu’une génisse dans un champ de génisses ; encore qu’il aurait plutôt l’air d’un boeuf rachitique et mal fichu au milieu du troupeau. En plus, il appartient à une minorité ethnique – d’ailleurs, il a dû apporter sa voiture avec lui en émigrant par la France.

Mais soyons sérieux : ce qui fait encore aujourd’hui l’attrait irrésistible de cet inspecteur désormais mondialement reconnaissable et télévisuellement unique (un comble !), c’est son caractère subversif. Et ça, ce n’est pas forcément aussi classique qu’on pourrait le croire : Maigret et Bourrel, nos inspecteurs « classiques » à la française, se fondaient dans la masse par leur look très commun et se comportaient comme les policiers qu’ils étaient. Ils soulevaient des voiles que les coupables aussi bien que les victimes auraient préféré laisser tendus, ils traquaient la vérité dans les recoins de l’âme humaine et des quartiers de Paris et d’ailleurs, mais enfin ils étaient finalement dans la norme et remplissaient le rôle dont la société les avait chargés.

Avec Columbo, c’est un peu différent. La petite bête, il ne va pas seulement la chercher dans l’âme humaine ; d’ailleurs les criminels qu’il confond n’ont pas une âme spécialement torturée ni compliquée. Ils sont plutôt simples, gouvernés par l’ambition le plus souvent, par la peur de tout perdre ou la volonté de voler leur réussite plutôt que de la construire. Et c’est là que réside la vilénie que l’inspecteur a à coeur de démasquer, comme on dénonce une imposture. Les masques que portent les criminels de Columbo ne sont pas seulement ceux du criminel qui dissimule son crime ; ce sont ceux de la respectabilité, de l’honorabilité, de la réussite sociale, politique ou médiatique. Ce sont des masques qui leur valent la reconnaissance, l’admiration et la gratitude du public, car la plupart du temps ces criminels sont connus, célèbres, adulés même parfois. Ce sont des hommes politiques en vue, briguant des postes importants ; des stars de cinéma, acteurs, réalisateurs ou producteurs dont la carrière est ou a été couronnée de succès ; des artistes du spectacle qui soulèvent le soir des torrents d’applaudissements et des lueurs d’étonnement admiratif ; des enquêteurs privés qui ont acquis une renommée dans leur profession parce qu’ils gèrent avec brio leur affaire ; des écrivains dont la photo et le nom sont connus dans tout le pays et dont les derniers titres s’arrachent dès leur parution. Mais ce sont des criminels. Et dans ce paradoxe qui unit la réussite et le crime se joue à chaque lever de rideau la même pièce, à peu de choses près, dans chaque épisode de Columbo.

Par son systématisme et sa perfidie (absolument), la croisade subversive de Columbo est presque un mythe moderne, mais en parfaite cohérence avec le vieux mythe grec de l’hubris, la démesure, mythe fondamental dans la culture et la tragédie grecques, par lequel l’homme est puni lorsqu’il cherche à s’élever au-dessus des autres et défie les dieux. C’est cette notion qui est à la base d’Oedipe Roi, archétype du récit policier où un roi est brutalement et cruellement jeté à bas de son piédestal pour avoir voulu échapper au destin que lui avaient tissé les Parques et annoncé un oracle. En l’occurrence, Columbo traque les imposteurs pour les faire, eux aussi, tomber de leur piédestal, qu’ils ont acquis ou conservé de manière malhonnête ou dont ils trahissent l’honneur et les responsabilités. L’écrivain de « Le livre témoin » (l’épisode réalisé par Steven Spielberg débutant chez Universal) a acquis le succès en n’écrivant pas une ligne et tue son associé pour éviter qu’il ne le révèle ; le politicien de « Candidat au crime » tue pour empêcher que sa carrière ne soit ruinée en pleine période électorale, et trahit par le fait l’esprit de la politique (son esprit idéal, bien sûr) ; la star déchue de « Requiem pour une star » tue pour garder enfoui un secret qui salirait irrémédiablement sa gloire passée. A quelques exceptions près, les criminels de Columbo commettent ce péché d’orgueil qui les rend prêts à tout pour rester au sommet qu’ils ont atteint, chacun dans son domaine.

La subversion de Columbo réside dans sa nature, certes : cet Italo-américain aux épaules tombantes et à l’oeil torve, fumant le cigare bon marché et se promenant partout avec un imperméable des plus commun, peut-être même jamais lavé, irrite les « puissants » parce qu’il dépareille leur environnement savamment arrangé, traînant dans tous les coins ses chaussures sales et mettant sa cendre dans les cendriers, quand ce n’est pas sur les tapis ; il agace par ses manières à la fois obséquieuses et familières, faussement naïves et envahissantes, comme sont ses questions. Mais la méthode même de l’inspecteur est subversive : car c’est en utilisant les connaissances du criminel qu’il finit en général par confondre celui-ci, le prenant par conséquent à son propre jeu, dans lequel il avait eu l’arrogance de se croire le meilleur. La recette est imparable et répond à un besoin profondément enraciné dans notre âme collective : l’inversion des rôles – le gueux devenant noble, le noble gueux – est la base même du carnaval tel qu’il se célébrait au Moyen-Age, et n’est qu’un écho du mythe grec dont la forme pragmatique pourrait être aujourd’hui « le désir de justice ».


En voyant ce petit inspecteur malingre et commun, dont la femme fait des gâteaux, regarde la télévision et s’intéresse à tous les potins, ôter leur superbe aux « parvenus » qui se considèrent – à tort – au-dessus des lois, chaque téléspectateur peut avoir le sentiment d’avoir assisté à une démonstration de justice idéale, sans les complexités du système judiciaire, simplement par l’affrontement de deux hommes, de deux esprits, de deux figures manichéennes : le bon et le méchant. C’est là, me semble-t-il, la nature profonde de ce spectacle, qui met en scène non un enquêteur arrogant et bourgeois, comme pouvaient l’être Sherlock Holmes ou le Dupin d’Edgar Poe, mais un homme ordinaire convié parmi les puissants pour les ramener aux justes proportions de l’humanité et les faire descendre de leurs sphères lointaines, tout là-haut, au-dessus des mortels.

lundi 7 juin 2010

GROSSMAN is back

Il y a moins de 2 ans, Tom Cruise prouvait une bonne fois pour toutes son sens de l'autodérision grâce au Tonnerre sous les Tropiques de Ben Stiller, où il se glissait dans la peau du producteur Les Grossman, et nous offrait, au passage, quelques moments d'anthologie (le générique de fin notamment).

A l'occasion des MTV Movie Awards (le 6 juin), l'acteur remet ça le temps de deux vidéos, dans lesquelles il s'attaque à la star du moment, Robert Pattinson, puis nous fait découvrir les coulisses du tournage de Risky Business. Après avoir vu ça, plus rien d'étonnant à ce qu'on se mette à rêver d'un film entier consacré à Les Grossman.

vendredi 4 juin 2010

RICHARD BERRY et SOPHIE MARCEAU TOURNENT UN DISQUE !

Le cinéma et la chanson sont deux mondes bien différents, quelques chanteurs jouent dans des films (Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc...) mais parfois, quelques acteurs sortent des disques.
RICHARD BERRY

EN BONUS

SOPHIE MARCEAU
MARLENE JOBERT
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