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lundi 23 février 2009

LE PRISONNIER, Introduction

Je viens de terminer la série Culte "le Prisonnier" il y a quelques jours. Pour dire la vérité, la série est géniale, elle compte désormais parmis mes séries favorites même si j'avoue ne pas avoir tout saisi dans le dernier épisode qui, comme son titre l'indique pourtant ("le dénouement") m'a laissé un peu perplexe...
On n'a pas besoin de tout comprendre pour apprécier "le prisonnier" mais j'ai quand même cherché sur le net pour essayer d'avoir toutes les réponses à mes questions...
Bonne lecture !

Introduction
Le Prisonnier est une série culte dont le tournage démarra en 1966. Interprétée et produite par Patrick Mc Goohan,[1] [1] scénarisée en 17 aventures dont il réalisera cinq épisodes, elle retrace le parcours d'un homme seul. L'histoire : un agent secret démissionne. Alors qu'il boucle ses valises, un gaz s'échappe. Endormi, il se réveille prisonnier du " village ". Il s'agit d'un lieu aux apparences idylliques mais l'envers du décor est le suivant : personne n'a de noms, ce sont tous des numéros. Mélangé avec des prisonniers et des gardiens que rien ne permet de distinguer, à chaque épisode le protagoniste affronte l'impensable interrogatoire comme un procès kafkaïen fondé sur la fameuse réplique : " Nous voulons des renseignements ". Il tentera de s'échapper 17 fois. Seule, la dernière sera la bonne mais avant de réussir cet exercice périlleux, le numéro 6 jouera métaphoriquement une partie d'échec contre l'énigmatique numéro 1 via le numéro 2. Ce n'est pas sans rappeler le chevalier du Septième Sceau qui combat la mort sur l'échiquier de la vie.
Cet agent du gouvernement britannique qui agit habituellement dans l'ombre du quotidien, est cette fois-ci exhibé, testé, torturé dans un univers carcéral, sans barrière apparente. La liberté est illusoire et curieusement, seul, le numéro 6 tente de s'enfuir. Il existe une véritable phénoménologie de la fuite qui repose sur le non-sens faisant écho à : " Je ne suis pas un numéro, je suis un être libre ! " A savoir, il se dégage de cette série une philosophie qui vise à saisir les enjeux d'un système[1] [2] absurde par un retour aux données immédiates de la conscience du spectateur. Celle-ci met en évidence l'essence même de l'être. Ici, il s'agit du numéro 6 un double du numéro 1 (pouvoir absolu), l'ensemble stigmatisé par le numéro 2 (pouvoir temporaire).
Cette machination aux beaux décors, aux gestes et attitudes calculées est une réflexion sur la fuite. Pour le numéro 6, la cause principale de l'angoisse repose sur l'impossibilité d'agir dans ce système absurde. Il faut préciser que cette liberté acquise par la fuite et par la lutte, l'une étant la corrélation de l'autre, est aussi une façon de se gratifier, donc d'échapper à l'angoisse. Même en écarquillant les yeux Patrick Mc Goohan ne voit rien : " Il tâtonne en trébuchant sur la route obscure de la vie, dont il ne sait ni d'où elle vient, ni où elle va. "[1] [3] Cette fuite se produit en trois phases : échapper au système, le transcender pour en sortir libre et victorieux. Enfin, il faut le recréer à la conscience du spectateur : sensibilisation et non-sens du système.

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